Pourquoi aimons-nous voyager ? La symbolique des portes entrouvertes

Que l’on choisisse de voyager dans de lointaines contrées, ou bien que le vent nous porte non-loin de chez nous, nous retenons le plus souvent un seul souvenir de nos périples : la rencontre.

Cet échange, qu’il soit bref ou qu’il marque les prémices d’une nouvelle amitié, s’imprime dans notre mémoire à jamais. Un sentiment bien plus fort que le souvenir d’une journée à la plage, seul à se dorer la peau sous un soleil de plomb, ou qu’une randonnée dans un espace vert et sauvage, et bien plus encore que le plus beau coucher de soleil du monde… Pourquoi ? Parce que c’est dans le regard de l’autre que l’on se rencontre soi-même.

Focus sur ces portes entrouvertes…

Une rencontre faite en voyage, c’est une totale ouverture vers l’inconnu, vers l’acceptation inconditionnelle de l’autre, vers ce qu’il est et non ce qu’il représente. Que l’on soit le voyageur ou l’hôte, nous ouvrons notre cœur dans la bienveillance à cet étranger qui passe le seuil de nos portes : celles de notre maison, tout comme celles de notre cœur.

Lorsque nos pas nous mènent vers un ailleurs et qu’une âme accueillante nous propose d’entrer dans son intimité, ce sont toutes nos cellules qui se mettent à vibrer d’authenticité. Oui, c’est cela que l’on est venu chercher. Nous aspirons tous à rencontrer l’humain dans sa plus belle version, celle du partage, sans l’attente et sans appréhension. On vous verse une simple tasse de thé chaude au creux des pommes, et ce ne sont pas seulement vos mains qui en sont réchauffées, c’est alors tout votre être qui s’embrase de gratitude.

Des portraits sur le pas d’une porte.

En cela, la symbolique de ces portes entrouvertes laisse deviner toute l’authenticité que le voyageur aime cueillir. Chacun de ces portraits révèle combien l’humain a besoin de partager, d’échanger, de se nourrir de l’expérience de l’autre pour mieux décorer son espace intérieur, encore une fois : celui de sa maison comme celui de son cœur.

De ces rencontres sur le pas d’une porte, Alexandre Sattler capte le regard de celui ou celle qui le reçoit avec douceur. La sensibilité et l’humanité du photographe lui permettent d’entrer dans l’univers de ces hôtes d’exceptions : parmi eux, il y a par exemple cette femme, Dolma, une Tibétaine tenant un restaurant et qui aime partager son savoir bouddhique. Dolma rêve de fonder une famille tandis qu’elle prend soin de l’appétit des voyageurs qui empruntent les routes de Shangri La.

Cette photo est à l’image de l’ouverture et du lien qui se crée dans la magie de la rencontre. C’est une invitation à savourer l’instant présent, à prendre le temps, à contempler et à apprécier l’autre dans son intégralité.

Femme massaï devant son habitat traditionnel

 

Savoir recevoir, en fait, est aussi savoureux pour celui qui offre que pour celui qui est invité. Laissez-vous donc être invité par ces regards qui vous scrutent sur le pas de leur porte, qui sait, cette rencontre pourrait devenir votre plus beau souvenir de voyage…

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